Intitulée “Saisir les opportunités offertes par des systèmes d’intelligence artificielle sûrs, sécurisés et fiables pour le développement durable”, cette résolution a été présentée à la presse internationale jeudi dernier par l’ambassadeur représentante permanente des Etats Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas Greenfield, et son homologue marocain l’ambassadeur Omar Hilale.
Cette résolution consensuelle souligne la nécessité de poursuivre les discussions sur les approches de gouvernance appropriées de l’IA, qui soient fondées sur le droit international, inclusives et adaptées aux différents besoins et capacités des pays développés et ceux en développement.
Elle appelle, notamment, les États membres à promouvoir des systèmes d’IA sûrs, sécurisés et fiables pour relever les plus grands défis mondiaux, notamment ceux liés à l’élimination de la pauvreté, à la santé mondiale, à la sécurité alimentaire, au climat, à l’énergie et à l’éducation.
Le Maroc a été le seul pays africain et en développement qui a participé au point de presse tenu à l’issue de l’adoption historique de la résolution, aux côtés des Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, les Pays-Bas et Singapour.
Dans son intervention lors de ce point de presse, l’ambassadeur Linda Thomas-Greenfield, s’est félicitée du consensus autour de ce texte inédit, soulignant que les 193 États membres des Nations Unies ont parlé d’une seule voix en faveur de la gouvernance de cette nouvelle technologie.
Cette résolution “révolutionnaire et inclusive” consolide le consensus mondial en faveur de systèmes d’IA sûrs, sécurisés et fiables qui favorisent le développement durable et respectent les libertés fondamentales, a-t-elle indiqué, relevant que plus de 120 pays représentant les différentes régions du monde et tous les niveaux de développement ont apporté leur soutien à ce texte.
La diplomate américaine a fait observer, dans ce cadre, que le Maroc était un co-parrain principal de cette résolution, inédite dans les annales des Nations Unies.
Le choix porté par les Etats Unis pour associer le Maroc dans ce processus témoigne de la solidité et la force du partenariat stratégique et historique multidimensionnel entre Rabat et Washington. Elle traduit la crédibilité, la confiance et le respect dont jouit le Royaume du Maroc à l’échelle onusienne et internationale, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Pour sa part, l’ambassadeur Hilale a salué une résolution historique et consensuelle fruit d’un processus de négociation participatif et inclusif.
Il a souligné que le Maroc est honoré d'être associé à la présentation et à la négociation de cette résolution historique dès sa conception, notant que cette première résolution sur l’Intelligence artificielle restera gravée dans les annales de l'organisation multilatérale.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a fait remarquer que l’intelligence artificielle offre de nombreux avantages aux pays en développement, en particulier africains, et ce dans divers domaines du développement durable, notant que c’est pour cette raison que le Maroc a tenu à unir ses efforts avec les États-Unis sur cet important processus, dans le but de favoriser un dialogue constructif sur l’IA entre les États membres de l’ONU et de contribuer à s’assurer que cette nouvelle technologie sert le bien commun de l’humanité.
Il a, de même, indiqué que ce processus de négociation a donné lieu à une résolution équilibrée et consensuelle qui établit une vision commune grâce à laquelle les systèmes d’IA peuvent combler les fossés sociaux, numériques et économiques entre les pays développés et les pays en développement.
Il s’agit aussi, selon l’ambassadeur, d’une résolution qui préconise la participation et la représentation efficaces, équitables et significatives des pays en développement dans les processus et forums internationaux sur la gouvernance des systèmes d’intelligence artificielle et qui plaide pour l’amélioration de la connectivité des infrastructures numériques et l’accès aux innovations technologiques grâce à des partenariats plus solides.
M. Hilale a en outre relevé que cette résolution recommande l’augmentation du financement de la recherche et de l'innovation liées aux objectifs de développement durable dans les technologies numériques et les systèmes d'intelligence artificielle.
Pour le diplomate marocain, cette résolution n’est pas une fin en soi, mais le début d’une entreprise collective pour façonner des systèmes d’intelligence artificielle sûrs, sécurisés et fiables pour le développement durable, qui ne laissent personne de côté.