En réponse à cette tentative d’intimidation et aux mensonges et provocations de l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU sur la question du Sahara marocain, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale l’a recadré de manière magistrale en mettant à nu ses élucubrations et en prenant à témoin les participants au séminaire au sujet de l’attaque pitoyable contre Mme Ghalla.
"M. l'ambassadeur, vous avez raté une occasion de vous taire et vous avez raté votre première participation au C24", a d’emblée déclaré M. Hilale.
"Demander à Madame Ghalla qui représente-t-elle ? Je vais vous le dire. Elle représente les centaines de milliers de citoyens du Sahara attachés à leur marocanité. Elle représente, également, 20.000 Sahraouis femmes, hommes, enfants, cousins, frères et mères séquestrés chez vous dans les camps de Tindouf," a-t-il ajouté, en indiquant que "si l’Algérie ne veut pas qu’elle soit évoquée, elle n’a qu’à libérer ces populations et les laisser rentrer chez elles au Maroc".
Responsabilisant directement l’ambassadeur d’Algérie devant l’ensemble des participants, M. Hilale a déclaré : "Ce que vous venez de faire s’appelle du terrorisme intellectuel, comme vous avez toujours l’habitude de faire là où vous passez".
Battant en brèche les contrevérités du diplomate algérien sur le soi-disant statut d’observateur de son pays sur le dossier du Sahara marocain, le diplomate a ironisé qu’il s’agit, encore une fois, "de fake news", car l’Algérie est partie principale à ce différend régional, comme elle l’a elle-même toujours revendiqué.
"Je voudrais vous ramener à l'histoire, au cas où vous vous intéressez à l'histoire de votre pays ou si vous ignorez l'histoire de votre diplomatie : Dans une lettre adressée par votre Représentant permanent à New York, le 19 novembre 1975 au Conseil de Sécurité, il y écrit noir sur blanc +qu’outre l'Espagne, en tant que puissance administrante, les parties concernées et intéressées dans l'affaire du Sahara occidental sont l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie+. À l'époque, l’Algérie ne mentionnait même pas le +polisario+", a-t-il lancé.
Poursuivant son argumentaire, M. Hilale a confronté le diplomate algérien aux preuves irréfutables de la responsabilité première de l’Algérie : "Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous financez le +polisario+ ? Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous armez le +polisario+? Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous négociez au nom du +polisario+? Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous menez une campagne diplomatique et politique pour le +polisario+? Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous avez rappelé votre ambassadeur à Madrid parce qu'elle a pris position en faveur de l’Initiative d’autonomie ? Vous dites que vous n'êtes pas partie, pourquoi vous menez des démarches auprès de chaque pays qui change de position sur le Sahara marocain ? Qui a combattu à Amgala ? Ce sont les soldats algériens qui ont été fait prisonniers. Qui a proposé la partition du Sahara marocain ? C’est l’Algérie ? Pourquoi la frontière maroco-algérienne est fermée et vous conditionnez son ouverture par la question du Sahara ? C’est la seule frontière fermée dans le monde, entre deux pays frères, arabes musulmans, parlant la même langue. Voilà les preuves irréfutables pourquoi vous êtes partie prenante et non observateur", s’est exclamé le Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU.
Corrigeant l’ambassadeur algérien, M. Hilale lui a déclaré qu’il ne connait même pas les dates des batailles que l’Algérie a perdues au Sahara, dont celle d'Amgala, qui s’est déroulée en 1976 et non en 1963, comme il a avancé, ajoutant que plus d’une centaine de soldats algériens ont été capturés par les Forces Armées Royales et remis au CICR qui les a ramenés en Algérie. Ce qui constitue une nouvelle preuve implacable de l’implication directe de l’Algérie dans le différend régional sur le Sahara marocain, a-t-il souligné.
Ajoutant une autre preuve de l’implication algérienne dans le dossier du Sahara marocain, M. Hilale a rappelé que dans un acte inhumain, l’Algérie a expulsé, au lendemain de la Marche verte, 350.000 Marocains, séparant les enfants de leurs mères et pères. "C'est ça la fraternité ? Autant de drames familiaux par rétorsion à la Marche verte", a conclu l’ambassadeur marocain.