La visite de M. Blinken au Maroc tombe à point nommé, dans le cadre d'un "marathon diplomatique", dont la plus importante étape fut le Sommet du Néguev, auquel les États-Unis et le Maroc ont participé avec une vision analytique unie et une concordance des positions au sujet des questions du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a relevé M. Jmahri, qui participé à l'émission (Ma Waraa Al Hadath), diffusée mardi sur "Medi-1 TV".
L'importance de cette visite réside principalement dans la poursuite du dialogue stratégique, dont les contours ont été soulignés lors de la visite de la sous-secrétaire d'État américaine Wendy Sherman au Maroc, ainsi que dans les changements survenus dans la région de l’ouest de la Méditerranée et la reprise par les Etats-Unis du rôle qu’ils jouaient en Méditerranée et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.
M. Jmahri a évoqué, à ce titre, les dessous du tweet que Blinken avait publié sur son compte Twitter et dans lequel il avait déclaré : "Je vais visiter le Maroc, l'un des premiers amis des Etats-Unis", notant que cela reflète la charge historique de cette visite.
Il a aussi souligné que M. Blinken parle d'un grand allié et d'un ancien ami, permanent et constant pour Washington.
M. Jmahri a, par ailleurs, rappelé les positions antérieures de l'Allemagne et de l'Espagne, l'une des principales puissances de l'OTAN, suite à la publication de la décision du Président Donald Trump concernant la marocanité du Sahara, et comment cette position a changé en faveur du Maroc.
Sur fond des derniers développements, M. Jmahri a déclaré que Rabat a fait une lecture proactive, qu'elle a bien géré, des événements dans la région de la Méditerranée, du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
Il a ajouté que la principale carte consiste à souligner l'importance de la coopération pour lutter contre le terrorisme, non seulement dans la région du Sahel et en Afrique subsaharienne, mais également au niveau international.
L'auteur de l'article a, à ce titre, mis en avant la lecture holistique effectuée par le Maroc de la scène géostratégique internationale, passant en revue les mécanismes dont dispose le Royaume pour présenter une proposition sécuritaire et géostratégique qui ne s’oppose pas au développement.
Et de poursuivre qu'il existe des dénominateurs communs, notamment l'unité des éléments d'analyse entre Rabat et Washington au sujet des questions internationales, et un vaste champ de convergence pour instaurer la paix et la sécurité.
Concernant la question du Sahara marocain, M. Jmahri a indiqué que la résolution 2602 du Conseil de Sécurité a consacré les acquis réalisés par le Maroc et a bénéficié du soutien de la majorité des membres du Conseil, notant que le Maroc a acquis en sa faveur un ensemble de positions internationales.
M. Jmahri a conclu que les États-Unis d'Amérique agissent dans le cadre du dialogue stratégique et qu'il est donc nécessaire de chercher à élaborer des concepts communs au sujet des questions relatives à la sécurité, à l'économie, à la prospérité et à la stabilité dans la région, relevant qu'ils défendront la stabilité et lutteront contre le terrorisme dans la région.
"Ils comptent donc beaucoup sur le Maroc pour regagner leur rôle majeur dans le bassin méditerranéen", a-t-il dit.