En effet, les mesures préventives et proactives prises par les autorités sanitaires du pays dès l’apparition de la pandémie du Coronavirus, auxquelles s’ajoute la campagne organisée, systématique et gratuite de vaccination de toutes les personnes résidant dans le pays (70% de la population immunisée), ont contribué à un retour à la vie normale et à la levée des restrictions imposées durant plusieurs mois pour faire face à la propagation de cette pandémie.
L’amélioration de la situation sanitaire a ainsi permis l’organisation de plusieurs manifestions à destination du grand public, notamment la Foire internationale du livre de Riyad, reportée en 2020 en raison de la pandémie, qui a connu la participation de plus de 1.000 maisons d’éditions, arabes et étrangères, et l’affluence de près d'un million de visiteurs.
Cette édition 2021 de la Foire internationale du livre de Riyad a été marquée par l’hommage rendu par le Forum des "Prix Arabes" à huit personnalités intellectuelles et littéraires arabes, dont le poète et auteur marocain, Hassan Nejmi, également secrétaire général du prix international de poésie "Argana".
Parmi les manifestations d'un retour complet à la vie normale en Arabie Saoudite, il y a lieu de citer la tenue en octobre dernier à Riyad du forum de l'Initiative verte saoudienne et du Sommet de l'Initiative verte du Moyen-Orient, avec la participation de plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernement de pays du Moyen-Orient et d'Afrique, dont le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a représenté Sa Majesté le Roi Mohammed VI à ce Sommet.
Les dirigeants participant au Sommet de l'Initiative verte du Moyen-Orient ont convenu de l'importance de travailler ensemble pour développer une feuille de route régionale et un plan d’action pour relever les défis environnementaux communs.
Par ailleurs, et dans le cadre de la limitation des répercussions économiques de la pandémie, plusieurs mesures fiscales et monétaires ont été mises en œuvre. Il en est ainsi du programme élaboré par la banque centrale saoudienne d’une valeur de près de 50 milliards de riyals (environ 13,33 milliards de dollars), visant à soutenir le secteur privé et à lui permettre de jouer son rôle dans la promotion de la croissance économique.
Malgré la poursuite des répercussions mondiales du Coronavirus, l'Arabie Saoudite a assuré le début de la reprise de l’économie du pays à travers le lancement de méga-projets, notamment le projet "The Line" lancé en janvier dernier et portant sur la construction d’une ville futuriste, neutre en carbone et à la pointe de technologie.
Il en est de même de la nouvelle stratégie sur cinq ans du fonds souverain du Royaume, annoncée également en janvier dernier et selon laquelle le Fonds d'investissement public entend injecter au moins 40 milliards de dollars par an dans l'économie du Royaume, doubler ses actifs pour atteindre 1,7 mille milliards de dollars, contribuer à hauteur de 320 milliards de dollars au PIB non pétrolier et créer 1,8 million de nouveaux emplois d'ici 2025.
Dans le cadre de la réalisation de la Vision 2030, qui consiste à diversifier l'économie de manière à la libérer de la dépendance au pétrole, l’Arabie Saoudite a aussi exprimé, en février dernier, son intention de cesser de conclure des contrats avec des entreprises et des institutions commerciales dont le siège régional n'est pas situé dans le Royaume. Cette décision, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2024, vise à créer davantage d'emplois, à limiter les fuites de capitaux, à augmenter l'efficacité des dépenses et à garantir que les principaux biens et services achetés par les différentes agences gouvernementales soient fabriqués dans le royaume.
La résilience de l’économie saoudienne a été confirmée par l'agence de notation "Standard and Poor's" qui a assuré, dans un rapport publié en septembre dernier, que la reprise après la pandémie et l'amélioration des revenus du secteur pétrolier, en plus des actifs nets du gouvernement et à l'étranger, soutiennent des perspectives stables d'avenir pour l’économie saoudienne.
"Standard and Poor's", qui a maintenu la note souveraine de l'Arabie saoudite à "A-", ce qui dénote de faibles risques, avec une perspective stable, a prévu que la croissance moyenne de l'économie atteigne les 2,4% au cours de la période allant de 2021 à 2024.