"C’est l’OUA qui a commis l’erreur en intégrant en son sein une entité qui n’a pas les critères d’un Etat", a-t-il déclaré à la MAP en marge d’un séminaire organisé, mercredi, par l’Institut panafricain de stratégies (IPS), Think Tank sénégalais, sur le thème "Penser la Question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes".
Ce conflit va devenir de plus en plus anachronique, selon lui, pour deux raisons. "La première est économique, dans la mesure où on assiste aujourd’hui à l’émergence de grands regroupements économiques tels l’Union du Maghreb arabe, la CEDEAO et la ZLECAF", a-t-il dit se demandant si l’on peut se permettre au moment qu’on parle de ces grands ensembles d’un conflit anachronique qui bloque l’intégration économique.
La deuxième raison qui fera de cette question un conflit anachronique est liée à "l’évolution interne de l’Algérie", a-t-il poursuivi, relevant que "les démocraties ne se font pas la guerre, elles préfèrent le business".
La démocratisation en Algérie est irréversible, a-t-il enchaîné, notant que "dans un Etat normal, on dit l’Etat a son armée, alors qu'en Algérie, on a l’impression que c’est l’armée qui a son Etat".
Se référant au Hirak en Algérie, il a souligné que le mouvement de contestation à l’intérieur de ce pays ne peut être arrêté et un jour ou l’autre l’Algérie va se démocratiser, estimant que le jour où la démocratie algérienne va aboutir, "on préférera faire du business avec l’Etat marocain démocratique au lieu d’utiliser le conflit du Sahara comme un moyen de pression sur lui".
M. Dia a, par ailleurs, rappelé que la plupart des Etats qui ont reconnu la rasd l’ont fait sous l’influence de l’idéologie de l’époque, notant que vu l’évolution survenue dans le monde, de plus en plus d’Etats vont continuer à retirer leur reconnaissance de cette entité.
Et de conclure que l’UA a le devoir de régler le problème pour corriger l’erreur de l’OUA.