L'hydrogène est une source d'énergie "particulièrement sûre" qui peut être produite par diverses méthodes, a indiqué Mme Topriska qui s'exprimait lors d'un séminaire en ligne, organisé par le Centre d'excellence de la construction intelligente- Centre of excellence in smart construction (CESC) de Dubaï sous le thème "L'hydrogène vert - des solutions d'énergies renouvelables pour des villes à zéro carbone".
Outre la diversification et la sécurité énergétique, l'hydrogène vert offre la possibilité d'un stockage à long terme et une facilité de transport, a-t-elle ajouté, affirmant que cet hydrogène permet l'atténuation du changement climatique.
Elle a, à cet égard, distingué plusieurs couleurs d'hydrogène à faible teneur en carbone, dont l'hydrogène vert, issu de l'électricité renouvelable, et l'hydrogène bleu, issu des combustibles fossiles.
L'hydrogène vert est beaucoup plus cher et ne représente que 5% de la production mondiale d'hydrogène, a précisé cette professeure à l’École de l'énergie, de la géoscience, des infrastructures et de la société à l'Université Heriot-Watt.
Les villes à zéro émission de carbone "ne sont pas un rêve d'avenir", puisque plusieurs initiatives ont déjà été menées dans ce domaine, comme des trains, des bus et des taxis fonctionnant à l'hydrogène dans plusieurs pays, dont l'Australie, la Corée du Sud et le Canada, a-t-elle expliqué.
D'ici 2030, quatre millions de foyers dans le monde pourraient être alimentés par l'hydrogène, a-t-elle poursuivi, espérant que les objectifs mondiaux de la décarbonation puissent être atteints en utilisant l'hydrogène.
Ces ambitions sont toutefois confrontées à plusieurs défis, notamment le manque d'infrastructures pour les énergies renouvelables et l'électrolyse, les coûts élevés par rapport aux technologies conventionnelles, le manque de sensibilisation et les politiques axées uniquement sur le transport, a-t-elle enchaîné.
Pour sa part, Mohamed El Mankibi, directeur de recherche et professeur à l'Université de Lyon, a souligné l'importance de l'utilisation de l'hydrogène dans la construction, l'une des activités les plus émettrices de gaz à effet de serre (GES) qui peuvent atteindre 25% en Europe.
Il a, dans ce sens, recommandé d'adopter une approche globale lors de la conception et de la construction des bâtiments qui tient compte des changements climatiques, car un grand nombre de méthodes de construction conventionnelles entraînent d'importantes émissions de GES.
M. El Mankibi a aussi mis en avant les efforts du Maroc pour réduire les émissions de GES à travers la réalisation de "Noor" à Ouarzazate, le plus grand complexe d'énergie solaire au monde.
Le Centre d'excellence de la construction intelligente, relevant de l'Université Heriot-Watt, est un hub d'innovation qui entreprend des recherches reconnues au niveau international et collabore avec le gouvernement et le secteur privé pour développer la culture de la durabilité dans la construction.