Capitalisant sur une longue expérience dans le travail coopératif et le bénévolat, cette guercifie de 46 ans apporte son énergie et son savoir-faire à la Coopérative agricole des produits Athiqa (La Confiance), qu’elle dirige et qui est spécialisée dans la production et la commercialisation du couscous traditionnel et ses produits dérivés, notamment des variétés très appréciées de couscous et de «Merdoud» aromatisées au caroub et au thym, entre autres.
Que ce soit en dirigeant la coopérative ou à travers son action associative et bénévole, Naima poursuit le même objectif, celui de créer des opportunités d’emploi pour les femmes du quartier périphérique de Hamria, tout en les encadrant et les sensibilisant à leurs droits et leurs obligations envers leurs familles et la société.
Mme Abdennour, qui est aussi encadrante au sein du programme de lutte contre l’analphabétisme relevant du ministère des Habous et des affaires islamiques à Guercif, ne s’est pas contentée de créer des postes d’emploi pour les femmes en vue d’améliorer leurs conditions de vie. Elle a aussi fait du siège de sa coopérative un centre pour l’apprentissage des métiers de la cuisine, de la couture, de la broderie et du tissage des tapis traditionnels.
Dans un entretien accordé à la MAP, Mme Abdennour a indiqué avoir investi le domaine associatif et de bénévolat il y a une dizaine d’années, animée par la volonté de venir en aide aux femmes souffrant de l’inégalité, dans une société défavorable à la gent féminine.
C’est ainsi qu’elle a fondé, en compagnie d’autres actrices associatives, l’Association Attawasoul féminine, où est née l’idée de faire du «couscous beldi» un levier pour l’autonomisation et l’amélioration des conditions des femmes.
La création en 2016 de la Coopérative agricole des produits Athiqa est venue concrétiser ce projet et aider plus efficacement ces femmes en leur donnant la possibilité d’améliorer leurs revenus, à travers divers ateliers de production de couscous traditionnel, d’épices, de tapis locaux et de couture.
Mais il ne suffit pas de produire, encore faut-t-il trouver des débouchés pour ces produits de terroir. C’est un axe sur lequel Naima Abdennour dit avoir beaucoup travaillé, en veillant notamment à participer aux différents salons et foires organisés à travers le Maroc.
Des participations remarquées qui ont valu à la coopérative plusieurs distinctions et lui ont ouvert la porte pour prendre part, aux côtés d’un parterre d’exposants marocains, au Salon international de l’agriculture de Paris en 2018.
Actuellement, Mme Abdennour tente de faire preuve d’ingéniosité pour trouver des solutions pratiques afin de retrouver la dynamique de production de l’avant pandémie Covid-19, qui a frappé de plein fouet la coopérative et l’ensemble du secteur.
La tâche est difficile compte tenu de l’arrêt des foires qui constituent le moyen le plus important de commercialiser les produits de terroir, sans oublier la concurrence féroce des grandes sociétés opérant dans ce domaine.
La Coopérative agricole des produits Athiqa emploie actuellement 12 femmes du quartier Hamria, de même qu’elle mène des activités d’encadrement et de formation et différentes actions de sensibilisation en faveur des femmes.