Le tissu productif de la région est relativement basé sur les secteurs tertiaire et primaire. Cependant, cette région regorge d'un potentiel naturel diversifié constitué du désert, des oasis, des sites archéologiques et d’une côte formant une offre touristique diversifiée.
De même, la région dispose d’un littoral de près de 667 km sur l’Atlantique, la dotant d’une ressource halieutique considérable, qui fait de la pêche maritime un secteur clé, exerçant des effets d’entraînement sur d’autres activités connexes telles que l’aquaculture, l’industrie de transformation et le commerce.
La région s’étend sur une superficie de 142.865 Km2, soit 20% de la superficie totale du Royaume et compte 143.000 habitants selon les résultats du recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) de 2014, représentant ainsi 0,4% de la population nationale. Elle est donc parmi les moins denses en termes de nombre d’habitants par km² (0,8 habitant/km²). Sa contribution à la richesse nationale reste modeste en y participant à hauteur de 0,6% en 2016.
Dakhla-Oued Eddahab a réalisé une croissance vigoureuse de 12,9% durant la période 2008-2017 en ligne avec la dynamique que connait l’ensemble des régions du Sud, sous l’impulsion du plan de développement de ces régions lancé en 2015, ayant pour objectif d'améliorer la connectivité de cette partie intégrante du Royaume avec le reste des territoires nationaux, et d'assurer la diversification du tissu productif et l’émergence de ces régions en véritables pôles d’attractivité.
Avec ce rythme de croissance, elle a enregistré la meilleure performance régionale suivie par la région de Laâyoune Sakia Al Hamra (12,5%). Elle a généré une valeur ajoutée de 8,2 milliards de dirhams représentant 0,8% de la richesse nationale en 2017.
Cette richesse est concentrée au niveau de la province d’Oued Eddahab à raison de 96,3%. En termes de PIB par habitant, la région figure au deuxième rang après la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, soit 51.826 DH/habitant contre 30.510 DH/habitant au niveau national.
L’économie de la région se distingue par l’importance de la valeur ajoutée provenant du secteur tertiaire qui représente près de la moitié (44,7%) de la valeur ajoutée produite au niveau de la région mais seulement 0,5% de la valeur ajoutée tertiaire au niveau national. Les potentialités économiques de la région résident également dans le secteur primaire qui génère 43,2% de la valeur ajoutée de la région et contribue de 1,8% à la richesse nationale primaire.
Cette richesse est générée essentiellement par le secteur de la pêche à hauteur de 90%, qui participe à concurrence de 22,4% de la valeur ajoutée de la pêche au niveau national. Néanmoins, la région dispose d’une ressource halieutique considérable, qui pourrait faire de la pêche maritime un secteur d’alimentation et d’entraînement des industries de transformation. Bien que l’activité secondaire soit sous-représentée dans la région, elle est relativement une spécificité de la province d’Oued Ed-Dahab.
De même, l’investissement des entreprises et établissements publics (EEP) constitue une véritable locomotive pour le développement économique et social des régions marocaines.
En outre, Dakhla-Oued Eddahab concentre 11% de l’investissement total engagé dans le domaine privé de l’Etat en 2017 et couvre 1% de la superficie totale mobilisée. La répartition sectorielle de cet investissement fait ressortir que le secteur touristique occupe 36% du foncier mobilisée par la région, suivi par le secteur industriel (24%), l’agro-industrie (16%), l’habitat (12%), le commerce et services (9%) et enfin l’enseignement et formation (3%).
Dans l’objectif de devenir un trait d’union entre l’Afrique et l’Europe, la région est appelée à innover en matière de conception de son projet de développement local afin d’exploiter son potentiel et ses atouts naturels et mettre en place une infrastructure à la mesure de ses spécificités intrinsèques, tout en tenant compte de la dimension "durabilité des ressources".
Le tourisme balnéaire, culturel et d’aventure, le sport nautique, le développement des activités agro-industrielles, et l’opportunité du développement des énergies propres sont autant de créneaux qui peuvent constituer un socle de l’attractivité économique de la région et améliorer son climat d’affaires.