Forte de son courage et sa détermination à surmonter les défis, Rachida Doudjane a su, à la force de son travail et abnégation, aller de l’avant dans son parcours d’acteur associatif, devenant présidente de l’association des productrices de couscous de la province de Guelmim, créée en 2016 et qui englobe une trentaine de coopératives.
Cette native de Tighmert (province de Guelmim), qui ne songeait initialement pas faire carrière dans le domaine des coopératives et de l’auto-emploi, s’est illustrée dans l’action coopérative, un domaine dans lequel elle a su laisser son empreinte.
"L’idée du travail coopératif m’est venue après plusieurs expériences de recherche d’emploi. En fait, une amie m’avait suggéré la création d’une coopérative de production du couscous", raconte Mme Doudjane dans une interview à la MAP. "L’idée m’avait paru peu probable au départ, mais elle avait réussi à me convaincre de lancer ma propre coopérative" à savoir la coopérative "Al Khayr Wal Baraka", se souvient-elle..
C’est ainsi qu’elle décida en 2012 de se lancer dans l’expérience de création d’une coopérative de production du couscous, se consacrant entièrement au succès de cette entreprise et réussissant à attirer d’autres femmes opérant dans le secteur.
Rachida Doudjane, qui en parallèle de son travail en coopérative poursuit des études supérieures à l’université Ibn Zohr d’Agadir, affirme que la création de sa coopérative émanait de sa conviction que la concrétisation d’une indépendance financière pour les femmes dans le monde rural est l’unique moyen de promouvoir leurs conditions sociales et améliorer leurs revenus, étant donné le rôle central de la femme dans le processus de développement local.
Depuis sa création en 2012, la coopérative "Al Khayr Wal Baraka", dont le siège se trouve dans l’espace des coopératives géré par la coordination régionale de l’Entraide nationale de Guelmim, a contribué au renforcement des capacités des femmes rurales et à améliorer leurs revenus, et ouvert la voie devant plusieurs femmes de la région en situation de fragilité à rejoindre le projet coopératif.
"J’ai toujours essayé d’encourager et d’inciter les femmes à adhérer à cette coopérative afin de leur permettre d’atteindre leur potentiel, et dans l’espoir que la femme puisse être un acteur actif et effectif au sein de sa famille, sa communauté et sa région", relève Mme Doudjane.
Grâce à l’ambition et aux efforts de ses membres, la coopérative participe aujourd’hui à des foires et salons locaux et régionaux. "Ce résultat n’a fait que renforcer ma conviction que le travail coopératif garantira incontestablement la stabilité financière et économique des femmes", souligne-t-elle.
De même, l'association des productrices de couscous de la province de Guelmim, présidée par Mme Doudjane, organise actuellement des sessions de formation en faveur des femmes membres des coopératives des produits du terroir, une manière de partager le savoir-faire et l’expérience acquis dans ce domaine.
Il s’agit ainsi de promouvoir les compétences des femmes, de veiller à la réussite des coopératives créées, et d’ancrer les valeurs de coopération collective organisée, et l’amélioration de la qualité de l’économie sociale.