«Le Monde» prend fait et cause pour Omar Radi et Souleymane Raissouni, deux journalistes poursuivis dans des affaires sexuelles, sans prendre la peine de contacter les présumées victimes pour écouter leurs versions, écrit «barlamane.com» dans un article sous le titre «pourquoi faut-il boycotter le quotidien français Le Monde ?»
Or, le quotidien français s’est rangé instinctivement du côté des présumés victimes dans l’affaire du journaliste Patrick Poivre d’Arvor, constate-t-il.
Pour bien illustrer cette politique de «deux poids deux mesures» du quotidien «Le Monde», le journal marocain a évoqué plusieurs autres affaires en France, comme celles du journaliste de «Canal+», Pierre Ménès, du politologue Olivier Duhamel ou de Tarek Ramadan, tous lynchés et fustigés par la presse française, «Le Monde» en tête, qui a pris le côté des victimes.
«Les victimes françaises valent-elles mieux que les marocaines?», s’interroge «barlamane.com», pour qui «la femme marocaine vaut autant que la française, la malienne, la guatémaltèque, etc. Du moins c’est ce que l’État et les défenseurs français des droits humains et de la cause féminine clament ».
Le journal électronique se demande, dans ce cadre, s’«il s’agirait simplement d’un règlement de compte politique dicté d’en haut», précisant que «Le Monde», qui vient de pondre deux articles sur la «régression» de la liberté d’expression au Maroc, sans que l’auteur n’y mette les pieds, est décrié par son lectorat même en France.
«barlamane.com» cite, à cet égard, une lectrice parisienne qui s’est indignée de la manière dont le journal français a traité l’affaire de Patrick Poivre d’Arvor, ainsi que le cri de cœur de Hafsa Boutahar, victime présumée de Omar Radi.
En négligeant les présumées victimes de Raissouni et de Radi ainsi que les nombreuses victimes de Taoufik Bouachrine, «Le Monde» reconnait ainsi sa partialité et son traitement différent de ce genre d’affaires dès lors qu’il s’agit du Maroc.
Cette partialité se manifeste aussi dans le traitement de l’entretien que l’auteur des articles a eu avec Maati Monjib, un opposant certes, mais néanmoins poursuivi pour évasion fiscale, détournement et blanchiment d’argent en provenance de l’étranger en faveur d’un centre de recherche qu’il dirige.
L’auteur n’a pas cru bon d’interroger l’autre partie, en l’occurrence les autorités marocaines, pour faire montre de neutralité, comme l’exige la déontologie du métier. Comble de la complaisance, il n’a même pas posé à Monjib une question sur les causes des poursuites judiciaires, explique «barlamane.com».
Se cacher derrière la liberté d’expression et d’opinion pour dénigrer le Maroc n’est plus un argument qui résiste à la réalité, écrit le journal électronique marocain, précisant que «Le Monde», qui colporte ces accusations et bien plus, est en vente libre au Maroc. L’AFP et la chaîne France 24 qui ne ratent aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le Royaume et ses institutions opèrent en toute liberté sur l’ensemble du territoire marocain.
«Alors, où est l’entrave à la liberté de la presse ? Où est le durcissement ?», se demande-t-il, notant qu’au Maroc, les ventes du quotidien Le Monde se rétrécissent chaque année comme peau de chagrin. D’ailleurs, le quotidien français n’a plus de correspondant au Maroc.
«Aux médias français, qui chassent comme une meute dès qu’il s’agit du Royaume du Maroc et à ceux qui les actionnent et qui n’hésitent pas à manipuler des Marocains résidant à l’étranger contre leur pays, Rabat avait déjà montré que le chantage ne passait plus et la négociation doit obéir aux règles strictes et claires de la diplomatie », conclut-il.